La Maison Waterac
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Message par Dame Ikarea Waterac Mar 27 Jan - 22:04

[Hrp: Ici, vous pourrez trouvé des passages de la vie de Bridelion et d'Ikarea. Il ne seront pas toujours dans l'ordre chronologique, c'est pour cela que j'ai mis des dates RP. Bonne lecture.]
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Message par Dame Ikarea Waterac Mar 27 Jan - 22:07

Bataille de Fort-Criant, le neuvième jour du onzième mois de l'an 34.


La lune faisait luire les remparts de Fort-Criant devant mes yeux.  Comme tout le monde, je  pensais que cette forteresse quasi-imprenable était en cendres depuis des années, et pour cause, personne n'avait risqué un navire dans cette crique, qui était mortelle déjà du temps de Lordaeron, du temps où je grandissais ici.
Il semblerait que  Fort-Criant n'ait jamais été réduite en cendres -du moins, toutes les bâtisses en pierre avaient survécu à la chute. Chose plus étonnante encore, les bâtiments en bois avaient été reconstruits par les réprouvés, et Fort-Criant semblait de nouveau debout, avec sa gloire d'antan, comme dans mes souvenirs. Le seul problème, c'était que les réprouvés tenaient la place forte maintenant. Ma place forte.


Au temps de Lordaeron, une flotte d'une dizaine de navires n'aurait pas tenue plus d'une heure dans les eaux environnantes. Aujourd'hui, peut être que ces mêmes navires tiendraient plus longtemps, vu que les balistères avaient disparues.

Cependant,nous n'étions pas une dizaine de navires devant l'entrée de la crique, mais seulement trois navires, tous aussi massif les uns que les autres. Comme je l'avais demandé, les noms des navires avaient été écrit en rouge sur la coque, pour que les réprouvés reconnaissent les noms Valkyrie, Chrion et Selena, pour qu'il n'oublie pas ces navires qui leurs feront vivre un enfer.




Les hauts remparts de Fort-Criant avaient perdus leurs blancheurs d'antan, pour faire place à une vieille pierre grise usée par le temps Nordique. La porte en bois était, quand à elle, toujours en morceaux, exactement comme lorsque je suis partis. Mais le donjon, lui, n'était plus le même. Sa toiture, autrefois d'une blancheur impressionnante, tombait en ruines, et était noir de moisissure, je pouvais le  voir à des centaines de mètres. Les anciennes fenêtres d'où s'échappait autrefois une lumière accueillante et réchauffante montrait désormais une lumière verte, pestilencielle. Partout, sur les remparts comme devant la porte, je pouvais  apercevoir les signes d'une activité Réprouvée importante. De plus, un bâtiment menaçant se tenait en contrebas de la forteresse, devant l'ancien port. Je ne peux m'empêcher de sourire, tant d'années que j'attends ce jour.

"-Fort-Criant... Enfin... (Je me retourne vers mes hommes) Soldats! Voilà deux ans, je vous avais promis que nous marcherions de nouveau sur le Nord. Malgré le peu de soutien que nous avons eu, malgré nos ennemis multiples parmi nos propres semblables, malgré les conflicts en Pandarie, nous sommes enfin arrivés à ce jour! Aujourd'hui, le nom des Waterac reprends sa grandeur! Nos ennemis apprendront qu'un Waterac ne s'incline pas! POUR FORT-CRIANT! POUR LE NORD!

Les matelots, comme les soldats embarqués, crièrent en écho. Les tambours du Chrion résonnèrent immédiatement, rejoignant les cors de guerres du Selena qui faisaient vibrer des notes graves dans toute la crique. Tous les regards étaient sur le bâtiment près de l'ancien port, c'était lui l'objectif. Détruire ce qui semblait être une raffinerie Réprouvée, en prévision d'un assaut plus grand. Un assaut d'une telle force, que les Réprouvés ne s'en remettraient pas.




Je remarque qu'en réponse à nos cors, les Réprouvés sortirent immédiatement trois navires à leur tour, plus petits.  Les navires se firent face, et les coups de canons résonnèrent jusque dans la salle commune de Fort-Criant.

"-Battez-vous! Battez-vous comme si c'était votre dernier jour sur cette terre!"






Sur la terre ferme, du mouvement. Je n'y fais pas attention, jusqu'à ce que le Selena émette un bruit horrible. Je regarde alors le Selena, et je frisonne. Des tonneaux de pestes venaient de frapper le Selena sur le pont, et je pouvais voir l'équipage qui essayait vainement de s'en sortir.  Ce n'est qu'une question de seconde avant que le Selena aille rejoindre les fonds. Je pousse un hurlement de rage. Autour de moi, les hommes perdent déjà espoir. Le Selena était le navire qui comportait le plus d'hommes. Je remarque alors que Le Chrion se met en mouvement, sans mon autorisation. Soudain, c'est le choc. J'entends le bois qui s'écrase contre le bois, et un craquement horrible. Je me tourne, et je vois qu'un de ces navires réprouvés a littéralement percuté le Valkyrie.

"-On nous aborde! Repoussez-les, tas de feignasses!"


Je suis le premier à me jeté dans la mêlée, épée en avant. Ces salauds payeront pour le Selena, ils payeront pour tout ceux qu'ils ont tués.  Je ne vois plus le temps passer. Je découpe, je décapite, je tranche la viande morte. Mon armure noire vire au rouge. C'est la première fois que je vois les réprouvés aussi féroces en mer. Quelque chose me propulse au sol. Je hurle. Un grand silence règne d'un coup, et mon coeur se serre. Suis-je mort? Si non, pourquoi est-ce aussi calme?
Il me faut une ou deux minutes, je ne saurais dire, pour me relever. Autour de moi, des cadavres, par dizaines. Réprouvés pour la plupart, mais j'aperçois aussi ceux de quelques matelots du Valkyrie. Je me tourne rageusement vers la cause de leur mort, je reste figé.




Le Chrion était hors de l'eau, par un procédé que je suis incapable d'expliquer. Il est rentré en plein dans la raffinerie, je vois le feu. J'entends des cris. Les deux autres navires réprouvés s'éloigne rapidement de Fort-Criant, je mets un moment à comprendre.

"-Qui est à la barre? SORTEZ NOUS DE CE BORDEL MAINTENANT!"


Le Valkyrie a à peine le temps de s'éloigner, qu'une nouvelle onde de choc se fait sentir. Je me retourne. Le Chrion a littéralement explosé dans la raffinerie, et le feu se propage au port sous-jacent, brûlant les navires réprouvés. Le capitaine du Chrion a sacrifié sa vie, ses hommes, et son navire pour me permettre de repartir indemne. Un instant, ai-je au moins la preuve qu'ils sont morts? Non.
Je ne les abandonnerais pas.




QUATRE JOURS APRES.


Je serre les poings. La technologie gnome nous a permis de rejoindre Hurlevent en quelques jours à peine, et je m'apprête à partir chercher mes hommes. Je ne peux pas y croire. Je froisse le papier dans ma main, je le déchire, je le jette aux flammes. Une convocation. Enfin, plutôt un ordre d'effort de guerre. Quand le Nord réclame de l'aide contre les réprouvés, personne ne réponds, mais dès que ce Varian Wrynn demande d'aller détruire la Horde de Fer sur leur propre monde, il faut forcément répondre présent!


Il veut que la maison Waterac soit présente auprès des troupes qu'il ne mènera même pas?
Il veut que la maison Waterac se plie à sa volonté?


Je répondrais positivement à cette convocation. J'irais avec mes meilleurs hommes là-bas. J'y ferais ce qui doit être fait, je montrerais à tous que la maison Waterac n'oublie pas, et souhaite retrouver sa gloire. Je prends juste le temps d'écrire une missive à ma cousine, Ikarea, l'informant qu'elle a les pleins pouvoirs de la maison jusqu'à mon retour. Je quitte Hurlevent avec les troupes qu'il me reste, direction La Porte des Ténèbres. Peu importe ce qu'est cette Horde de Fer, ils vont regrettés d'être venu sur Azeroth.
_________________


Dernière édition par Dame Ikarea Waterac le Mar 27 Jan - 22:09, édité 1 fois
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Message par Dame Ikarea Waterac Mar 27 Jan - 22:09

Passage de la porte des ténèbres, an 34.




"-N'oubliez pas, ce gnomotophone sera peut être notre seul moyen de communication si les choses ne se passent pas comme prévu. Ne le perdez pas!"




Je regarde mes hommes. Triés sur le volet, les meilleurs du Valkyrie se tiennent devant moi. Je vois dans leurs regards qu'ils ne sont pas rassurés à l'idée de passer la porte, de se rendre droit dans la gueule du loup. Mais je ne saurais dire pourquoi, il me font éperdumment confiance. Autour de moi, de l'agitation, nous ne sommes pas seuls, bien au contraire. Tout devant, j'aperçois Khadgar, Thrall et Maraad. Puis ensuite, des têtes connues, et d'autres inconnues. Parmi eux, des amis, comme des ennemis. Peu importe, de l'autre côté de la porte, nous ne savons pas ce qui nous attends, mieux vaut être avec des guerriers habitués au combat peu amicaux qu'avec une bande de plouc.


Un cri. Je regarde la porte. L'attaque commence, mon sang ne fait qu'un tour et je dégaine.


"-En avant, hommes du Valkyrie! Gloire à la Voile Pourpre, et gloire à Fort-Criant!"




Je fonce droit vers la porte, comme tout le monde. Je ne fais pas attention à ceux qui me suivent, mais il me semble apercevoir un de ces cadavres ambulants. Qu'importe, c'est notre monde que nous défendons après tout, même si ils ne sont pas désirables, ils payeront plus tard. Je ferme les yeux quand je traverse la porte.


Le chaos s'étends devant moi. Je n'ai encore jamais vu pareil combat. Notre ennemi est tellement nombreux, alors que nous ne sommes que si peu... Rapidement, je retrouve mes hommes, et je me bats avec eux. Nous avons toujours eu une aisance pour le combat ensemble. Mais nous ne sommes pas en mer, bien au contraire. Autour de nous, aucun moyen de fuir, des cris de douleur, d'agonie... J'entends un hurlement, et je vois que les derniers combattants se replient. Hors de question de rester dans ce merdier plus que nécessaire, j'ordonne à mes hommes de suivre le groupe, et je ferme moi-même la marche.


Devant moi, je remarque que nous avons déjà subit de lourdes pertes. Autour de nous, tout crame, quelqu'un a mis le feu aux tentes orques. Nous assurons les arrières de tout le monde, quand soudain, nous entendons un bruit assourdissant venant de la porte. Je tourne instinctivement la tête, et je vois la porte s'éffondrée, là. Notre seul moyen de revenir. Anéanti. Je reste figé d'effroi et de colère. Ma première pensée va à Louise, qui est de l'autre côté, en Azeroth. Je me persuade que ce n'est qu'une illusion, que nous aurons un moyen de rejoindre Azeroth. J'ai des doutes. Je vois que tout le monde fuyent vers les quais, j'ordonne de faire de même. Je suis même un des premiers à monter sur ce navire étrange. Je m'approche d'un type inconnu, ou peut être connu, j'avoue ne pas avoir fait attention.


"-C'est quoi ce bordel?! QUI a donné cet ordre?! Où sont les renforts?!


-Nous... Nous n'avons pas de renforts, mon seigneur... Khadgar... il a donné l'ordre... de détruire la porte... et de fuir.


-Vous vous foutez de moi?! C'est une plaisanterie?!


-Non... mon seigneur"


Je projette l'homme devant moi en hurlant. Je tombe contre une caisse. Je n'arrive pas à y croire. Fort-Criant, Louise, le Nord. J'ai tout perdu parce qu'un de ces mages a décidé que tout s'arrêtait là. Je hurle, et j'abat mon épée contre le rebord du navire, ivre de colère. Je continue, encore et encore, jusqu'à ce que je me rende compte que mes hommes me regardent, paniqués eux aussi. Ils ne sont pas les seuls à me regarder, d'autres sont là, et me dévisage. J'en reconnais certains. Je tente de reprendre mon calme. Je suis Lord, je dois montrer l'exemple. Je rengaine, encore cramoisie de rage.


Je n'aurais jamais dû répondre présent à l'appel de ce foutu Roi! Je le savais! Encore une fois, j'ai tout perdu! Je passe à côté de plusieurs personnes. Certaines m'appellent par mon nom, mais je ne m'arrête pas. Je regarde par dessus bord, de l'autre côté du navire. Nous ne sommes pas encore partis, les derniers montent à bord. Soudainement, je ne comprends pas ce qu'il m'arrive. J'entends une voix dans le gnomotophone. Un de mes hommes est encore là-bas, dans ce bordel. On abandonne personne! Je m'élance vers mes hommes, eux aussi ont entendu cette voix, et du regard, nous nous mettons d'accord.


L'instant d'après, alors que le dernier homme monte sur le navire, une dizaine en descende devant les yeux atterrés des rescapés. Je vais chercher mes hommes. J'ai crié vers Khadgar et les autres enfoirés qui nous ont bloqués ici de ne pas nous attendre. J'entends vaguement quelqu'un dire que nous sommes fous. Oui, nous le sommes. Particulièrement moi. Je m'élance, arme au poing, vers les lignes orques.


Je vais chercher mes hommes.
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Message par Dame Ikarea Waterac Mar 27 Jan - 22:09

Ombrelune, cinq jours après la destruction de la porte.


Le désespoir. Des années que je ne l'avais pas ressentit. La dernière fois, pour être précis, c'était lorsque Fort-Criant tombait aux mains du fléau, quand je n'étais qu'un enfant. Je suis persuadé à présent que nous ne reverrons jamais Azeroth. Ceux qui étaient sur le navire sont introuvables, et les quelques survivants que j'ai ramassé sur le champ de bataille meurent les uns après les autres. Le froid se fait sentir, la faim aussi. Mes hommes eux-mêmes, ceux que je pensais être les plus robustes d'entre tous, tombent comme des mouches. De la vingtaine que nous étions en quittant le champ de bataille, nous ne sommes plus que six. Six, dont un blessé incapable de se battre, et deux jeunes recrues d'Hurlevent.


Je soupire. Louise se trouve en Azeroth, persuadée que je reviendrais bientôt. Quelqu'un est-il au courant au moins en Azeroth de ce qu'il se passe ici? Non, évidemment. Jamais nous n'aurons de renforts. Nous sommes condamnés à fuir, jour après jour, pour survivre le plus longtemps possible.


Un bruit dans les arbres à côté de moi. Je pointe mon épée dans cette direction immédiatement, et je me rends compte que je suis trempé de sueur. Ce n'est pas le moment de céder au stress! D'un coup, je ris. Oui, je ris. Le bruit a été causé par un animal étrange que je ne connais pas, minuscule. Je ris tellement que je n'entends pas l'homme qui s'écrase à côté de moi, la gorge ouverte.


Une douleur se fait sentir sur mon bras. Je regarde, et je saigne. J'arrête de rire. Je remarque seulement alors le corps sur le sol, et j'entends l'acier qui rencontre l'acier dans mon dos. Je me retourne, et je devient blême. Une dizaine d'orcs se trouvaient devant nous, et l'un d'eux juste devant moi, sa hache rouge de sang. Mon sang. Mon bras est encore là, par le simple miracle que mon armure était assez épaisse. Je soulève avec peine mon épée avec l'autre bras, alors que ce n'est pas ma main d'arme. Les autres se jettent devant moi. Les fous! Je n'ai même pas le temps de leur hurler de fuir, que déjà, les orcs nous entourent. Nous sommes perdus. Six humains fatigués et affamés, contre dix orcs robustes et armés. Tout est fini. Un homme quelconque aurait jeté les armes, supplié les orcs de l'épargner, et serais mort. Mais je suis un Waterac. Je ne baisse jamais les armes devant mes ennemis.


"- Après tout les combats que nous avons vécus, celui-ci sera sûrement le dernier... Pour Fort-Criant!"


Je m'élance droit devant. Mon bras droit pends, visiblement brisé par le choc. Même avec un bras, je remarque que la peau des orcs est toujours aussi fragile. Ma lame est ensanglantée, et j'entends un cri. Mes hommes!


Leurs corps sauvagement mutilés se trouve éparpillés autour de moi, aucun d'entre eux n'est encore en vie. Je me retiens de verser des larmes, il y a encore deux orcs devant moi. Deux orcs, et ensuite, plus rien. Je lève faiblement mon épée, ce qui fait rire les deux orcs. Ils parlent dans leur langue ignoble, et s'avancent vers moi, haches à la main. Je les jauge rapidement. Le premier est grand, et porte un bouclier, lent donc. Le second est plus petit, et ne me semble pas trop couvert au niveau du cou. Je n'aurais qu'un essai, un seul.


Je m'élance, la douleur dans mon bras me fait souffrir, mais je ne ralentis pas, ma survie en dépends.


"-Pour Louise!"


J'heurte violemment le plus petit, qui s'écrase au sol sous le choc. J'ai à peine le temps de parer la hache du grand, avant d'abattre mon épée sur le cou du petit, qui meurt sur le coup. Je me réjouis trop vite de l'avoir tué aussi facilement. Je m'écrase au sol dans un fracas métallique. Je n'arrive pas à me relever. Ma jambe... Que dis-je? Mes jambes! Cet enfoiré d'orc m'a brisé les jambes! Les larmes envahissent mes yeux, la douleur me submerge. Dans un ultime élan de désir de vivre, je lève mon épée au dessus de ma tête. Un choc métallique. Mon instinct vient de m'épargner un coup mortel. Je ne vois presque rien, si ce n'est une masse informe devant moi, et je tends mon épée dans cette direction à toute vitesse. Je sens que je perfore quelque chose. Je recommence, encore et encore, jusqu'à ce que mon second bras tombe sur le sol, mes muscles n'ayant pas la force de continuer. L'orc? Il est mort, comme le prouve le sang chaud qui rentre dans mes bottes. Je sais très bien que c'est fini pour moi. Je suis seul, loin de toute force alliée, en plein territoire Orc. Mes deux jambes sont brisées, comme mon bras droit. Je sens sur mon torse qu'un liquide chaud s'échappe de mon corps. Jamais plus je ne reverrais Louise. Plus jamais je ne reverrais Azeroth. Je vais mourir ici, sans personne à mes côtés, loin du Nord qui me tient tant à coeur.


Je lutte pour rester éveiller, c'est inutile. Je perds connaissance en pensant à Louise.


J'allais mourir, et elle ne le saurait sans doute jamais.
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Message par Dame Ikarea Waterac Mar 27 Jan - 22:12

Quelques heures plus tard, Ombrelune.


Le noir. Le noir total. Pas un bruit, je suis seul, entouré de ténèbres. Je me demande où je suis, mais je ne parviens pas à trouver une réponse correcte. Je crie. Je crie sans succès, et je ne m'entends pas. Je panique. Est-ce cela la mort? C'est donc ça qu'il se passe une fois que l'on est de l'autre côté? Condamné à une errance sans fin dans le noir?


Un bruit métallique retentit très bas, je l'entends à peine. Un instant, je pense à mon épée. Elle était forgée dans le même acier qui recouvrait les flancs du Valkyrie, par des experts en la matière. Le bruit me colle des frissons, ce n'est pas mon épée. Une vieille histoire surgit dans mon esprit: La faucheuse. On disait qu'on ne pouvait l'entendre que quand on était mort, et qu'elle venait prendre notre âme pour la dévorée. Un conte destiné à faire peur aux enfants? J'ai un doute d'un coup. Le bruit se renforce, ça se rapproche. Je sens une présence au dessus de moi. Je ne bouge plus, j'essaye de me faire petit.




"-Je vais abréger tes souffr... Bri?!"




Un instant. Je connais cette voix... Impossible, elle était morte! Je lutte, j'essaye par tout les moyens de bouger, de lui faire comprendre que je suis encore vivant. Je parviens, dans un effort immense à ouvrir les yeux. Il fait nuit. La faucheuse se tient au dessus de moi. Que dis-je, pas la faucheuse. Maneollia. Si je pouvais bouger, et si elle n'était pas sous sa forme de worgen, je crois que je l'aurais embrassé.




"-Qu'est-ce que tu fous ici, idiot?"




Je parviens avec difficultée à sortir quelques mots. La douleur est encore plus forte au fur et à mesure du temps, et j'ai du mal à parler.




"- La Porte... Convocation... Porte détruite... Hommes... Où sont... mes hommes?"


Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est produit quelques heures auparavant, juste que je riais quand quelque chose s'est produit, puis plus rien. Maneollia me parle, et elle se met à côté de moi. Je ne comprends presque rien, mais le simple fait d'entendre une voix familière me fait du bien. Je n'allais peut être pas mourir loin de tout, finalement.




"-Emmenez-le sur le chariot avec les autres, et trouvez-lui une paillasse confortable..."


Je regarde Maneollia. Elle ne s'adressait pas à moi. Cela veut donc dire que nous ne sommes pas seuls, qu'il y a d'autres survivants. J'esquisse presque un sourire quand le chariot se met en marche. J'allais peut être survivre finalement.
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